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Tour des glaciers de la Vanoise - 2021

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Après la super randonnée concerts que nous avions faite l'été 2020 dans les Pyrénées, nous avons décidé de remettre ça, avec quelques petits détails en plus… 

Principale détail : nous avions décidé, enfin plutôt j’avais décidé, de prendre la contrebasse !!! (ben quoi, c’est pas si gros que ça…)
 

En fait je ne suis pas spécialement un fan des challenges, et encore moins un grand sportif, mais depuis que j’ai acheté cette contrebasse on l’a intégrée de plus en plus dans notre répertoire, au point où je joue maintenant plus de morceaux à la contre qu’à d’autres instruments. C’était donc logique de la prendre du point de vue musical, et surtout ça aurait été dommage de ne PAS la prendre… Et puis, la contrebasse a quelque chose de très physique, une présence, on sent les vibrations dans le corps… Il y a des similitudes avec la rando en montagne. C’est physique aussi, on en bave par moment, on a trop chaud, trop froid, mais qu’est-ce que c’est bon… alors l’idée de jouer de la contrebasse quelque part en pleine montagne, ça me branchait vraiment ! 

 

Mais bon, pour prendre la contrebasse en rando, il fallait régler 2 problèmes : 

  • comment la porter (la housse traditionnelle ne suffisant pas)

  • comment porter nos affaires (autres que les instruments)

 

Pour le portage de la contrebasse, j’ai eu une série de coups de bols… Un jour où je me renseignais au Vieux Campeur sur les systèmes de Claies de portage, un vendeur m’a dit : “j’ai ce qu’il vous faut, repassez dans quelques jours”. Et quelques jours plus tard il me donnait un vieux sac à dos qui traînait dans sa cave, avec un système de portage détachable de la partie sac. L’idée était, et il avait bien vu, de garder la partie qui sert au portage en bricolant quelque chose avec ma housse de contrebasse.
Ma housse étant vraiment vieille et abimée, je regardais régulièrement sur le boncoin si j’en trouvais une abordable et en pas trop mauvais état. Et un jour j’en trouve une, au moins aussi âgée que le sac à dos (mais peut être moins que ma contre) pour 20€. OK elle n’a plus toutes les poignées, mais dans mon cas aucune importance ! Je la mets sur mon dos et rentre avec à vélo (moyennement pratique, je vous le déconseille). 

Bref, en bricolant un peu, j’ai réussi à passer les sangles de la housse dans mon système de portage. Top ! L'intérêt est double : d’abord de ne pas tout porter sur les épaules et de répartir le poids sur les épaules / hanches, et surtout de surélever la contre pour pas qu’elle me tape derrière les genoux quand je marche. Après quelques essais j’étais prêt à partir !!!

 

Pour nos affaires, j’ai fait appel à notre Sherpa préféré : Grégory ! 

Greg est un pote de longue date, un excellent musicien, que j’avais déjà fait souffrir dans les Alpes (genre bivouaquer dans la neige en juin… ). Quand je lui ai décrit notre projet, il m’a dit OUI avant même que je finisse ma phrase (ça c’est un pote !). Donc Greg allait porter le sac à dos avec nos affaires à tous les trois, prendre des films et photos, et aussi jouer quelques morceaux avec nous :-) 

 

De son côté, Stéphane n’était pas lésé non plus : il portait dans une housse double la guitare et le banjo, plus une mandoline en prime (histoire de ne pas voyager léger) qu’il avait accroché à la housse. 

 

Cette fois, pour changer de régions, nous avons choisi le parc national de la Vanoise. Pourquoi la Vanoise ? Ben d’abord parce que c’est trop beau ! Bon mais c’est pas tout (surtout que je ne connaissais pas avant ;-) ). Le tour des glaciers de la Vanoise est un trek assez connu (et heureusement moins fréquenté que le tour du Mont Blanc), et le bicouac est interdit en Vanoise sauf aux abords des refuges, ce qui fait qu’il y a des refuges parfaitement répartis sur tout ce tour. 

Donc une boucle, avec des parcours tout tracés et des refuges partout, c’était parfait pour notre aventure !

 

Voici donc la boucle que nous avons faite : 

Jour 1. Pralognan → Refuge du Col de la Vanoise

Jour 2. Refuge du Col de la Vanoise → refuge de l'Arpont

Jour 3. Refuge de l'Arpont → Refuge de la Fournache

Jour 4. Refuge Fournache → Refuge de l’Orgère

Jour 5. Refuge de l’Orgère → Refuge Péclet-Polset

Jour 6. Péclet-Polset 2 soirs

Jour 7. retour voiture 

 

Et pour voir le tracé de ce parcours : Randonnée concerts de Five & Dime

 

Beaucoup de gens m’ont demandé si on arrivait comme ça à l’improviste dans les refuges ou si on les avait eu avant au téléphone… Personnellement je ne prendrais pas le risque de me retrouver à 2500 mètres d'altitude, sans tente ni duvet, face à un refuge complet, ou fermé, ou pas intéressé…

Non, j'avais planifié et organisé cette rando plusieurs mois à l’avance (idem l’année précédente dans les Pyrénées). 
 

C’est parti ! 

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Sachant que nous avions une journée de route pour arriver à Pralognan-la-Vanoise (“Pralo” pour les intimes), nous avions prévu une date accessible en voiture pour le premier soir, histoire de ne pas commencer une rando après toute une journée de voiture…

Nous avons donc joué le samedi soir à l’auberge des Fontanettes, juste au-dessus de Pralognan, qui est aussi le point de départ de la rando (pratique non ?). 

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Comme presque tous les soirs de cette semaine, le concert était en deux parties : un premier set en terrasse à 18h, ensuite on mangeait avec les autres randonneurs, et après le repas on jouait un 2e set en intérieur (températures obligent) jusqu’à 21h30/22h.

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Jour 1

 

Dimanche matin, après avoir pris un café et réglé quelques détails de dernière minute, nous sommes partis - à pied cette fois - vers le Col de la Vanoise. Un petit 900 mètres de dénivelé nous attendait pour commencer la rando :-)

Dans les bois, je marchais devant ou au milieu, et Gregory ou Stéphane me disaient s’il fallait que je me baisse pour ne pas accrocher de branches. On a vite pris l’habitude de ce genre d’exercice. 

Je vous passe les commentaires sur la beauté du paysage, les photos parlent d’elles mêmes...

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Arrivés au fameux Lac des Vaches, un des spots connus en Vanoise, nous avons décidé de sortir les instruments pour jouer quelques morceaux avec cette vue magnifique… (le début d’une belle série). Il y avait une petite vingtaine de randonneurs qui en passant par là s'arrêtaient et se mettaient à danser :-)  On a appris plus tard qu’il y a généralement plutôt 200 personnes que 20 à ce lac… Nous avons eu de la chance !

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Une heure plus tard, on arrivait au Refuge du Col de la Vanoise. Nous avons été très bien accueillis par Susie et toute l’équipe de refuge, une équipe jeune et dynamique. 

Comme il était tôt, on s’est posé tranquillement, et on est allé faire une balade dans le coin avec rien sur les épaules, le pied ! Le temps était couvert (et nous aussi du coup), et les nuages créaient une atmosphère très mystérieuse…

Vers 18h il faisait définitivement trop froid dehors et il n’y avait plus personne en terrasse. Ce soir-là on a joué les deux sets en intérieur.
Après le concert, petit “after” avec l'équipe, très sympa, jusqu’à 23h ! En fait, certains d’entre eux se lèvent pour préparer le petit déj’ pour 3h30 ! Et ce dans la majorité des refuges. Donc globalement toute cette semaine on se couchait vers 23h (minuit graaaand max) et réveil vers 6h/6h30. De toute façon après une journée de marche avec nos instruments et 2h30 de concert, on était généralement bien crevés. 


 

Jour 2

 

Lendemain départ à 8h, une grosse journée nous attendait pour rejoindre le refuge de l’Arpont (c'est donné en 5h, mais il faut bien 1 heure de plus). le sentier longe des petits lacs, et part ensuite sur la droite en balcon, avec une vue sur la vallée tout du long. C’est splendide. 

Arrivés à un lac tout rond avec les montagnes en face (et un glacier derrière nous), nous n’avons pas pu résister à l'envie de jouer quelques morceaux. En fait c’était juste magique. 

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Et je pense que les randonneurs qui nous voyaient arriver avec nos instruments hallucinaient aussi. Qui sont ces fous qui, en pleine montagne à 2500 mètres d’altitude, au pied d’un glacier, sortent une contrebasse et une guitare et commencent à jouer face au lac ?!

 

Après ça, on continue vers le refuge de l’Arpont, en surplombant la vallée de Termignon, sur un sentier magnifique mais interminable. 

Arrivés à l’Arpont, on a juste le temps de prendre une petite douche et de se changer (oui on a pris des tenues de scène, on n’allait quand même pas jouer dans nos fringues de rando ;-) ), avant d’aller jouer notre premier set sur la terrasse. Le refuge de l’Arpont a été entièrement refait il y a quelques années, et le toit plat accueille une très grande terrasse sur laquelle ils font régulièrement des événements. 

 

Pendant la rando de la journée, nous avons discuté avec une fille, Clara, qui nous avait entendu la veille, et qui jouait elle aussi du banjo. Forcément nous lui avons proposé de faire quelques morceaux avec nous sur scène. Notre musique se prête très bien à des Jams et nous invitons régulièrement les musiciens à venir nous rejoindre sur scène même si rien n’est préparé. C’est presque une tradition dans la musique Bluegrass, Old-Time, Blues, …

Donc, cachant son trac, Clara a joué quelques titres avec nous sur cette belle terrasse ensoleillée. Très sympa. 

Malgré le soleil, le froid se faisait bien sentir, et on n’était pas fâché de rentrer se réchauffer. 

 

Après le dîner, on a entamé le 2e set face à une soixantaine de personnes, ce qui n’était pas toujours facile parce que je vous rappelle que nous n’étions pas amplifiés (ce qui veut dire que même pour le chant nous n’avions pas de micros), donc dès qu’il y avait un peu d’ambiance il fallait vraiment y aller à fond pour bien se faire entendre. Mais bon, après avoir marché plus de 6 heures avec une contrebasse sur le dos, on n’était plus à ça près ! :-)
Super ambiance ce soir là !
 

Jour 3

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La journée vers les fonds d’Aussois s'annonçait longue. C’est donné en 6h30 de marche (effective - donc sans les pauses), avec de la pluie prévue dans l’après-midi. Départ un peu avant 8h, avec une bonne grosse montée, des sentiers étroits avec de la roche à droite et la vide à gauche, et des pierriers. Le spot de picnic aurait été parfait pour jouer un peu, mais comme on voulait éviter de se faire saucer on a mangé rapidos et on est reparti. Vers 16h les grosses gouttes sont arrivées, histoire de pouvoir tester notre équipement de pluie. On a mis nos ponchos et recouvert les guitares et la contre avec plusieurs sacs poubelles de 100 litres attachés entre eux. 

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Bien sûr 20 minutes après c’était presque fini. On est arrivé au refuge de la Fournache au début de l’orage - le vrai cette fois, juste à temps pour ne pas être trempé. 

Contrairement au refuge de l’Arpont la veille, la Fournache est un petit refuge, ancien, tout en bois avec son poêle Godin allumé et la bonne odeur de feu de cheminée… Avec l’orage dehors c’était parfait (surtout qu’ils avaient en prime une bonne bière locale… )

Il n’y avait pas foule ce soir-là (ils avaient eu plusieurs annulations à cause de l’orage), mais pour nous c’était parfait. ça nous permettait de jouer dans une ambiance beaucoup plus intimiste, avec nettement plus d'interaction avec le public. 

Pendant le repas, on a appris que le couple de retraités assis à côté de nous étaient venus de Termignon (à pied donc) spécialement pour nous voir. C’est très sympa et plutôt flatteur ;-)

Une des personnes qui travaillait au refuge était une fille qui était luthière. Elle venait de terminer sa formation à Crémone en Italie, et allait travailler chez des luthiers dès septembre pour se forger une expérience. Elle venait de Bruxelles, faisait déjà de la lutherie en guitare, et avait appris l’Italien pour se former à Crémone et apprendre la lutherie du quatuor. Et en plus l’été elle bosse en refuge, ce qui n’est pas de tout repos ! Respect !


 

Jour 4

 

Départ tranquille vers 8h. 0n avait maxi 5h de marche ce jour-là, donc repos par rapport à la veille. On pouvait voir de la neige fraîche sur les sommets des alentours, qui était tombée durant la nuit. On attaque par une bonne grosse montée bien raide (oui encore une) histoire de se mettre en forme. Après cette longue montée, on fait une petite pause bien méritée avec une super vue sur la vallée. L’erreur à ne pas faire (mais qu’on a faite), c’était de voir s’il y avait du réseau. Il y en avait, et c’est là que j’ai appris la mort de Charlie Watts (batteur des Rolling Stones). En tant que batteur, je suis un grand admirateur de son jeu, qui est à la fois simple et sophistiqué, unique. La fin d’une ère du rock’n’roll. Du coup le soir même nous avons joué deux titres des Stones en hommage, répétés le jour même. 

 

Longue descente dans les bois jusqu’au refuge de l’Orgère (il fallait que je fasse gaffe aux branches avec ma contre qui dépassait en hauteur ;-) ). Les abords de l’Orgère étaient plus bucoliques et agricoles, avec des petits chalets dans des champs, des tracteurs et des bottes de paille… Par contre, choc, le refuge est au bout d’une route, avec un parking ! Ça fait bizarre...

Du coup il fallait qu’on explique au public le principe de notre périple, parce que les gens pensaient qu’on déconnait quand on disait qu’on était à pied avec nos instruments. 

Une des serveuses, Hélène, était guitariste et chanteuse à ses heures, elle nous a rejoint sur scène pour quelques morceaux, qu’elle chantait à merveille. Elle était la chanteuse et nous l’accompagnions. 


 

Jour 5

 

Seulement 3 ou 4 heures de marche nous séparaient de Péclet-Polset, mais avec une montée au Col de Chavière à 2800, soit 900 mètres de dénivelée positive… 

Bizarrement, ça s’est fait presque tout seul :-) 

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Lors d’une petite pause, mon téléphone m’a rappelé à l’ordre. C’était la gardienne du refuge du lendemain (et dernier soir) qui annulait la date parce qu’elle avait eu des annulations… ça aurait pu nous mettre dans la m**de, mais bizarrement on est resté très zen, comme si ce genre de petits tracas nous passait par-dessus la tête. On trouverait bien une solution… Je pense qu’on aurait été beaucoup plus stressé si on avait entendu de l’orage :-)
Une semaine en montagne ça fait relativiser… 

 

On a profité d’un grand névé avec une vue magnifique sur les écrins pour faire une pause musicale et répéter quelques morceaux dans la neige. 

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Au col on voyait les écrins d’un côté, le Mont Blanc de l’autre, c’était assez incroyable. Malheureusement il y avait trop de vent pour y rester (d’autant qu’avec la contrebasse sur le dos j’avais une sacrée prise au vent, et je ne faisais pas le malin ;-) ).

La descente juste après le col était assez raide, j’ai dû la faire en marche arrière pour ne pas taper le bas de la contrebasse contre la roche. Une heure plus tard, on arrivait au refuge Péclet-Polset. 

Apprenant notre situation pour le lendemain, ils nous ont tout de suite proposé de rester 2 nuits chez eux, ce qu’on a fait. C’était top parce que ça nous permettait de prendre notre temps le lendemain et de se balader dans le coin sans tout notre changement. 

Du coup on est allé se promener au Lac Blanc qui se trouve a 15 minutes du refuge où Greg s’est baigné (!)(non vous n’aurez pas la photo du beau Greg nu dans le lac :-) ), puis on s’est détendu un peu avant d’attaquer la soirée musicale au soleil. 

 

Le tour des glaciers se fait dans un sens ou dans l’autre, mais en passant globalement par ces quelques refuges dans lesquels nous jouions qui sont des étapes obligées, vu qu’il n’y en pas d’autres (à moins de marcher 3 ou 4 heures de plus) et que le bivouac est interdit sauf aux abords des refuges. 

Ce qui fait qu’à ce stade de notre rando - c'est-à-dire au 5e jour - il y avait pas mal de randonneurs qui nous avaient déjà vu jouer d’autres soirs dans les autres refuges. Du coup ce soir-là il y avait une grosse ambiance ! Un public bien chaud et beaucoup de bonnes rigolades entre nous tous ! Plus une jam bien sûr ! ;-) 


 

Jour 6

 

Notre 6e jour était un peu comme une journée off (ce qui ne nous pas empêché de faire plein de choses). Stéphane est parti en courant (chacun son dada) jusqu’au parking des Fontanettes pour chercher la voiture et la rapprocher d’où nous étions. Comme il avait un train à prendre le samedi, ça nous faisait gagner quelques heures et accessoirement éviter de stresser le dernier jour. Pendant ce temps Greg et moi on se baladait dans le coin, en regardant le soleil se lever au-dessus d’une mer de nuages, et en faisant “waouh c’est trop beau” toutes les 5 minutes :-)
 

Quand Steph est revenu, on a regroupé le picnic, quelques vêtements, la guitare et le banjo, et on est parti direction le glacier de Gébroulaz, juste au dessus du refuge. 

Après le lac Blanc, direction le du col du soufre, en bifurquant sur la gauche, on pouvait atteindre le pied du glacier. Ca paraît rien dit comme ça, mais il y a quand même environ 500 m de dénivelé, et le sentier n'est pas des plus simples. Par contre qu'est ce que c'est beau !

On s’est fait une pause déj' sur un repla  un peu avant le glacier, au bord d'une falaise avec le lac Blanc en contrebas. Bien entendu on en a profité pour jouer quelques morceaux dans ce cadre idyllique.

Un peu plus tard, on était sur le glacier ! N'ayant ni l'expérience ni l'équipement adéquat, nous sommes restés sur le bord du glacier, là où la couche de glace était recouverte de neige et où l'on ne prenait pas de risques.

On en a bien sûr profité pour jouer quelques morceaux et se filmer par la même occasion.

Jouer sur ce glacier, à 3000 mètres d'altitude, sur la neige et en plein soleil, c'était en quelque sorte l'apothéose de cette semaine de randonnée-concerts.

C'était tellement intense, tellement émouvant, les mots ne suffisent pas pour décrire cette expérience.

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En plus, et nous avons constaté ça après coup, le son sur ces enregistrements est excellent. Nous avions placé notre enregistreur Zoom à nos pieds, dans la neige, avec juste un bonnet coupe-vent (qui était nécessaire).

 

On serait bien resté là plus longtemps, mais il fallait qu'on redescende pour ne pas arriver trop tard au refuge. Nous sommes passés récupérer la contrebasse et avons enregistré deux autres morceaux au bord du lac Blanc. Des images plein la tête, nous sommes allés faire notre concert sur la terrasse du refuge.

 

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Le concert du soir était très différent de celui de la veille. Les gens au refuge ne nous connaissaient pas, et c’était une nouveauté et une surprise pour eux. Donc ambiance très différente (et aussi très sympa).
Le soir, en appelant des musiciens comme à notre habitude, nous avons jammé avec Michel, un batteur qui a pris la washboard. Lui et sa famille faisaient le tour des glaciers de la Vanoise comme nous, sauf qu'ils étaient partis le lundi matin et non le dimanche comme nous. Du coup chaque soir, dans les refuges, il voyait notre affiche et entendait parler de nous et de notre prestation, et chaque soir il était frustré de nous avoir loupé vu qu'il était parti un jour après nous. Il était super content de jouer avec nous (et réciproquement), c'était le petit bonus pour terminer son tour de la Vanoise.

Après le concert nous avons terminé la soirée avec l’équipe du refuge, super sympa, surtout pour notre dernière soirée de cette aventure. 


 

Jour 7

 

Dernier jour. Destination le parking. Tristes. Pas envie de partir. 

Vraiment pas envie de partir !

Mais bon au moins il nous restait quand même 2 ou 3 heures de marche jusqu’à la voiture, dans une vallée magnifique. Nous en avons profité pour acheter quelques fromages à la ferme en passant. La descente était facile, et finalement bien trop rapide. Arrivés à la voiture, on a tout arrangé pour que ça rentre dans le coffre, et on est parti. Après, on ne parlait plus. C’était fini. 

 

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Voilà, on l’aura fait !!! 

On a fait le tour des glaciers de la Vanoise à pied avec nos instruments sur le dos, en jouant tous les soirs ! Et WOW c’était trop bien !


 

Retour sur ces 7 jours de marche et de musique...

 

Tout d’abord, quelques chiffres :
 

  • Bon la question que TOUT LE MONDE me posait : COMBIEN ÇA PÈSE ?
    Ma contrebasse elle-même pèse juste en dessous de 10kg. En ajoutant le poids de la housse, le système de portage, les sac poubelles et ma cape en cas de pluie, les cordes en rab (on ne sait jamais), et les bâtons de marche que je rangeai dans la poche de l’archet, je portais entre 16 et 17 kg. Certes c’est pas léger, mais franchement c’était comme un gros sac de rando trop lourd. 

Personne ne posait la question à Stéphane ou à Gregory, qui avaient tous les deux environ 15kg aussi.

 

  • Les remarques des randonneurs que l’on croisait : on m’a dit
     

    • 218 fois que j’aurais dû faire de la flûte ! 

    • 146 fois que j’aurais dû faire du ukulele

    • 116 fois que j’aurais dû faire de l’harmonica

    • 112 fois que j’aurais dû faire du triangle

    • 2 fois seulement que j’aurais dû faire du chant (alors que c’est quand même ce qu’il y a de plus simple à transporter non ?)

 

Quelques anecdotes en vrac : 

 

  • Presque tous les gens avec qui on discutait, même brièvement, trouvaient l’idée excellente et nous encourageaient. Ça fait plaisir, surtout quand on en a plein les épaules :-)
     

  • En me voyant monter au col avec la contrebasse sur mon dos, une randonneuse à l’accent anglais nous a demandé : “mais pourquoi ?” Et j’ai naturellement répondu “mais pourquoi pas ?”
     

  • On a découvert qu’une des spécialités de la Vanoise était… la panna cotta ! Étonnamment, nous en avons eu plusieurs soirs de suite (ça tombe bien j’adore ça). Mais au bout de quelques jours il fallait retenir le fou rire au moment du dessert…
    Blague à part, on a très bien mangé tous les soirs. Merci aux refuges qui se reconnaîtront !
     

 

Bon voilà, je pense avoir résumé tant bien que mal ce périple. J’espère ne pas avoir été trop long, mais c’est difficile d’en faire moins vu l'ampleur de cette expédition.  

Comme vous pouvez l'imaginer, c'était une aventure vraiment sensationnelle et très intense, riche en paysages, en émotions, en musique, en saveurs… Les mots ne suffisent pas pour décrire ce que nous avons vécu. 

 

Voici quelques photos (lien) qui vous donneront un aperçu. Pour le reste, peut-être qu’on se croisera une prochaine fois à un col, dans un refuge, ou au bord d’un lac… ou tout simplement sur une scène quelque part en France...

 

Et en attendant, checkez régulièrement notre site, notre page facebook (ou insta), ou notre chaîne Youtube pour voir les dates de nos concerts ou nos dernières vidéos. 

Alors à très bientôt j’espère ! 

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